11 CONSEILS POUR ÊTRE COMPRIS PAR TOUT LE MONDE

Les participant.e.s de l’Atelier des lettres vous partagent leurs astuces pour inclure et accompagner les personnes ayant de la difficulté à lire et à écrire. Dans le cadre d’une rencontre de la Communauté de pratique : mieux lutter contre l’exclusion, Isabel et Stéphane, participant.e.s d’un organisme en alphabétisation populaire – l’Atelier des lettres, ont formé les intervenant.e.s à mieux les accompagner.

Leur réalité est pleine d’embûches et de défis quotidiens, mais il est possible à nos différents niveaux de faire une différence pour une meilleure inclusion. La Communauté de pratique vous invite à découvrir 11 conseils pour être bien compris par tout le monde et à prendre un engagement concret! 

Comprendre les défis multiples

L’analphabétisme n’est pas un problème strictement individuel, mais bel et bien un phénomène de société. La pauvreté y est souvent associée. Comme le dit le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ), l’analphabétisme « trouve sa source dans les inégalités sociales, il se perpétue dans le système d’éducation et il provoque l’exclusion d’une grande partie de la population ».

La maîtrise de l’écriture et de la lecture est nécessaire partout de nos jours, les conséquences et les contraintes au quotidien sont donc lourdes à subir pour les personnes peu alphabétisées :

  • Devant les professionnel.le.s de la santé, de la justice, de l’aide sociale, en employabilité, etc.
  • Devant les formulaires complexes, les contrats, les directives en cas d’urgence, devant les posologies des médicaments, etc.
  • Devant leur entourage, leurs enfants.

Faisant souvent face à un manque de tolérance et d’adaptation de la part des personnes lettrées, les gens peu alphabétisés vivent une palette d’émotions allant du sentiment d’infantilisation, à la tristesse et au découragement. Il est donc important d’ajuster ses façons de faire et de s’exprimer pour mieux les inclure.

11 conseils à suivre pour être compris par tout le monde selon les participant.e.s de l’Atelier des lettres

  • Parler lentement.
  • Expliquer plusieurs fois.
  • Utiliser des mots faciles.
  • Prendre le temps avec nous.
  • Avoir de la patience avec nous.
  • Écrire plus gros.
  • Nous demander d’expliquer dans nos mots pour voir si on a compris.
  • Faire des phrases courtes.
  • Choisir des écritures faciles à lire.
  • Mettre moins de phrases dans une page.
  • Utiliser des images claires.

Les engagements des intervenant.e.s du quartier

Les intervenant.e.s participant à la Communauté de pratique ont tous et toutes pris un engagement. Inspirez-vous des leurs pour en identifier un que vous souhaitez mettre en œuvre dans votre quotidien!

  • Favoriser le téléphone aussi, pas uniquement le courriel, dans les communications avec les citoyens et les citoyennes.
  • Changer la grosseur de l’écriture que j’utilise.
  • Être plus vigilant par rapport à ma façon de m’exprimer.
  • Partager l’information apprise aujourd’hui aux collègues et aux partenaires.
  • Ajouter une section dans le formulaire : avez-vous besoin d’aide pour lire et écrire, avez-vous de la difficulté à lire ou à écrire?
  • Simplifier les affiches, les dépliants.
  • Offrir spontanément de l’aide pour la lecture et l’écriture aux gens qui viennent me voir.
  • Choisir l’information essentielle à passer.
  • Faire preuve de patience et prendre le temps avec les gens qui ont des difficultés de lecture et d’écriture.
  • Il faut prendre un engagement collectif pour que tout le monde fasse le changement de communiquer plus simplement.

Pour approfondir

Les vidéos Simple comme bonjour de La Jarnigoine :

Communiquer verbalement de façon accessible : aide-mémoire
Communiquer par écrit de façon accessible : aide-mémoire

À propos de la Communauté de pratique : mieux lutter contre l’exclusion

Animé.e.s par un mieux vivre ensemble et une plus grande inclusion dans le Centre-Sud, près de 200 intervenant.e.s de tous secteurs confondus de 80 organisations du quartier se retrouvent dans la Communauté de pratique Mieux lutter contre l’exclusion sociale. En s’enrichissant mutuellement et en apprenant à se connaître, les intervenant.e.s bonifient leurs interventions, leur connaissance des ressources du quartier ainsi que leurs collaborations avec d’autres organismes.

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