Avec l’entrée dans le mois d’octobre, je vous arrive avec quelques nouvelles.
Bonne lecture et belle semaine.
Roger Bélisle
MAIS AVANT, AU FIL DE MES LECTURES
Lors de la Journée biblique sur la miséricorde, les organisateurs ont eu l’heureuse idée de faire raconter à Monsieur Daniel Benson son parcours de vie. Alors qu’il était adolescent, il a tué son beau-père parce qu’il battait sa mère. Son geste l’a conduit au pénitencier.
Or une bénévole lui a enseigné le piano durant ces années de captivité. Comme la dame est aussi écrivaine, elle s’est inspirée de la vie de Monsieur Benson pour écrire Mon cri pour toi édité chez Québec Amérique en 2008. En voici un extrait que je trouve particulièrement pertinent puisqu’on pourrait l’appliquer à toute personne, quelle qu’elle soit.
« Pour qu’une bicyclette se mette en marche, un engrenage doit l’actionner, formé de centaines d’éléments minuscules attachés en chaîne. Chacun des maillons se révèle donc aussi indispensable que les grosses parties, car il suffit du bris d’un seul d’entre eux pour entraver le fonctionnement de tout l’appareil. Aider un prisonnier consiste souvent à remettre en place, sans éclat et en sourdine, un de ces obscurs maillons disloqués qui a fait défaut. »1
Cette réflexion d’une travailleuse sociale en milieu carcéral est citée dans le roman. Ne peut-elle pas s’appliquer au quotidien de notre travail pastoral?
AVEC DES PAROISSES DU MILIEU
Afin d’aller leur présenter le Rapport d’activités de la dernière année pastorale, j’ai débuté ma visite des curés, prêtres de communauté et responsables de chapelles.
À Saint-Eusèbe-de-Verceil, j’ai rencontré l’abbé Thomas Rainchou le jeudi 29 septembre. Quel échange agréable nous avons eu! C’est un pasteur soucieux que les personnes grandissent dans l’autonomie. Il observe ce qui se passe dans le quartier et surtout quelle attitude adopte le personnel des groupes populaires.
Quant au mardi 4 octobre, c’était au tour de l’abbé Robert Sirois de me recevoir à la paroisse Sacré-Cœur-de-
Jésus. J’ai profité de cet entretien cordial pour rappeler qu’il avait manifesté de l’intérêt pour le projet Chemin d’espérance, chemin de vie. Il s’agit d’un rituel très différent du Chemin de croix traditionnel à partir de 18 situations de souffrance rencontrées dans le quartier. J’ai proposé d’y présenter cette paraliturgie au prochain Vendredi saint et l’accueil de l’idée a été fort positive.
AVEC LES ORGANISMES DU MILIEU…
qui oeuvrent en sécurité alimentaire
Depuis le temps qu’on en parle et bien que vous en ayez une certaine idée, voici ce que recouvre ce concept. Il correspond à « un état selon lequel un individu a accès en tout temps, dans la dignité, à suffisamment d’aliments pour qu’il puisse mener une vie saine et active. Ce concept ne concerne pas seulement la satisfaction des besoins, mais inclut le concept d’autonomie alimentaire. Il y a insécurité alimentaire lorsque la disponibilité d’aliments sains et nutritionnellement adéquats, ou la capacité d’acquérir des aliments personnellement satisfaisants par des moyens socialement acceptables, est limitée ou incertaine. »2
Projet Zéro gaspillage
Cet intéressant projet est terminé. Il a pris forme en 9 ateliers auxquels neuf intervenants ont pris part avec un total de 35 participants. Notez qu’un des ateliers a rassemblé des jeunes de l’Association Les Chemins du soleil.
Pour qui aime les statistiques, ce sont 158,7 kilos de viande crue qui, transformés, ont donné 183,5 kilos répartis en 715 portions à distribuer. Bœuf, porc, poulet et veau ont fait partie des menus de même que la dinde, le poisson et la saucisse. Malgré le don de viande, il a fallu acheter des aliments de base pour une valeur de 274,46 $, mais le coût moyen par portion est revenu à 0,36 $.3
Quelle suite sera donc donnée à un tel projet novateur? Si le Conseil d’administration de la Table CIGAL avait bien préparé une demande de financement adressée à RECYC Québec4, il a choisi de renoncer à la déposer. N’y a-t-il pas matière à vous faire cesser de saliver?
Pas de quoi tomber dans les pommes, mais …
Le jeudi 29 septembre et par un bel après-midi aux couleurs de l’automne, Oumou Nokolo et moi allions récolter des pommes tombées dans le verger d’une communauté de religieuses. L’endroit est situé à quelques kilomètres seulement de l’Entraide Léo-Théorêt.
Si la récolte s’est soldée par cinq caisses et demie de beaux fruits rouges, nous avons quand même recueilli une autre caisse et demie de fruits à transformer. Nous sommes conscients du caractère modeste de la démarche, mais nos efforts auront néanmoins été efficaces.
De plus, l’endroit est pacifiant par sa beauté de même que par le calme qui s’en dégage. Quel plaisir d’avoir baigné dans cette ambiance durant une bonne heure!
Nous sommes revenus de l’activité avec le souvenir des quelques pommiers encore chargés de beaux fruits en cette fin de saison. Et nous avons proposé au jardinier de pouvoir y retourner bientôt.