Le projet immobilier Le Bourbon : le Village mérite mieux que ça !

Des citoyens et des organismes de l’arrondissement de Ville-Marie ont décidé de demander la tenue d’un référendum sur le projet immobilier Le Bourbon afin que celui-ci respecte davantage la trame bâtie du quartier, de même que les recommandations issues des deux consultations publiques tenues sur le projet. Ils déposeront à cet effet une demande de participation à un référendum aujourd’hui.

«Avec ce complexe de neuf étages (31,7 mètres au lieu des 14 mètres actuellement réglementés), il n’y a rien de bon dans ce projet sans imagination. Cela viendra enlaidir le quartier, rompre la trame urbaine existante et plongera le magnifique parc Campbell dans l’ombre. L’entrée du stationnement souterrain située sur la rue De Champlain laisse craindre un accroissement du bruit, des dangers et des désagréments liés à la circulation automobile. Enfin, ce type de densification à tout prix, sans considération des conséquences pour les résidents en place et pour l’accessibilité sociale, est-il représentatif de ce à quoi nous devons nous attendre de la part de cette administration municipale ?», souligne Luc Brisebois, résident de la coopérative d’habitation Samuel 1er, voisine du Bourbon.

Le Comité logement Ville-Marie (CLVM) a également participé aux consultations. «Pour nous, l’absence de logement social à l’intérieur du projet rend celui-ci inacceptable, et ce, en dépit de la contribution financière du promoteur. Les résidents à faible ou à modeste revenu de l’arrondissement de Ville-Marie ont besoin de logements à la portée de leur portefeuille. La Ville de Montréal se doit de privilégier l’inclusion de logements sociaux dans tous les projets qui s’y prêtent. C’est la seule façon par laquelle il sera possible de freiner la spéculation, d’empêcher de chasser les résidents du quartier et d’en préserver la mixité sociale», affirme Éric Michaud, coordonnateur du Comité logement Ville-Marie.

«Bien que le promoteur ait pu laisser croire que notre Centre communautaire pourrait occuper le 2e étage, il n’en est rien dans les faits, précise Christian Tanguay, directeur général du Centre communautaire LGBTQ+ de Montréal. Nous n’avons aucune réelle garantie que la ville a le pouvoir de faire respecter les recommandations de l’OPCM : soit un loyer à prix modique pour des groupes communautaires LGBTQ+, en fonction de leur capacité de payer, et à très long terme, donc un minimum 20 ans.»